HISTORIQUE DU NUMÉRO VERT

 Les appels téléphoniques dans les centres de rétention administrative coûtent cher. Un appel téléphonique de 15 minutes peut coûter jusqu'à 17 $ car il est passé par des compagnies de téléphone indépendantes qui versent à l'établissement de rétention administrative une «  commission » - essentiellement un pot-de-vin - qui varie de 15 à 60 %, soit sous forme de revenus, de commission fixe initiale ou une combinaison des deux.

Cela signifie que passer un appel téléphonique privé est souvent impossible pour les demandeurs d'asile et autres immigrants incarcérés qui n'ont pas accès à des ressources financières.

En réponse, Freedom for Immigrants (anciennement CIVIC) a lutté pour des tarifs téléphoniques réduits à l'échelle nationale en plaidant auprès de la Federal Communications Commission (Commission fédérale des communications) pour plafonner les tarifs téléphoniques intra-étatiques, en déposant un mémoire d'amicus curiae dans Global Tel*Link v Federal Communications Commission pour défendre un taux plafond sur les tarifs téléphoniques intra-étatiques et en présentant une loi pour limiter les tarifs téléphoniques dans les prisons de Californie.  

À la fin de 2013, la Commission fédérale des communications a adopté une ordonnance visant à réduire les tarifs téléphoniques intra-étatiques, plafonnant le coût d'un appel de 15 minutes à 3,75 $.

Cependant, les appels téléphoniques intra-étatiques demeurent coûteux. Et, du fait que les personnes incarcérées sont souvent isolées du soutien de la communauté, elles disposent de peu de ressources pour signaler les abus à une organisation non gouvernementale.

C'est pourquoi Freedom for Immigrants a lancé en 2015, avec l'appui du Service du comité unitarien-universaliste, son numéro vert national pour la rétention administrative.

La National Immigration Detention Hotline de Freedom for Immigrant a démarré en tant que programme pilote au Centre de détention du comté West en Californie du Nord en 2010 avec le soutien de la Y & H Soda Foundation et en consultation avec d'autres organisations, telles que Families for Freedom, qui a été l'un des tous premiers numéros verts nationaux de soutien aux personnes incarcérées en 2006.

En réponse à notre succès dans le soutien et la défense des personnes en rétention administrative, les Services d’immigration et de douane (ICE) ont bloqué notre numéro vert à la fin de 2018. Mais cette autorité gouvernementale ne peut pas empêcher notre soutien !

Nous avons contourné ce revers et continuons d'offrir un service sans entrave aux personnes en rétention administrative, tout en collaborant avec le Congrès pour enquêter sur ce ciblage politique et anticonstitutionnel de notre organisation.